Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
louisianecheznousautres
louisianecheznousautres
Publicité
Archives
3 septembre 2013

Galveston et bal de pélicans

Tu es seule à l'aube face à l'océan, et tu marches dans les vagues. Paisir pur et simple des pieds nus sur le sable; bondir d'un rocher à l'autre, jouir de l'instant présent, écouter le roulis des vagues. Sentir l'iode, le sel et le vent, voir les nuages jouer avec le soleil et tu te poses pour t'étirer, dans un réveil musculaire matinal.

Assise sur le sable, au milieu de nulle part, les bancs de poissons à l'horizon, juste en face de toi.

Cadeau providentiel : devant toi, tu es aux premières loges pour le bal des pélicans.

P8310015

P8310014

Etranges et guigantesques oiseaux  à l'allure de dynosaures volants. Mais c'est leur 14 juillet des avions de chasse qui tournent, virevoltent et s'élancent dans un tir précis net et parfaitement vertical: ils piquent tout droit sur leurs proies. Cette pêche de haut vol est féérique. Pilotes hors pair, pélicans avions de chasse.

Et aller nager, libre, ça faisait si longtemps que je n'avais pas pris le temps de vivre.

Courir, toujours se presser, à quoi sert la vitesse? Gagner du temps pour ne se poser jamais? Encore un paradoxe d'ici-bas. On court tout le temps, pour une ponctualité de précision, mais derrière tout ce vent, cette façade rigoriste, ce stress congénital, y a quoi en fait? Une peur viscérale de l'oisiveté? De la liberté individuelle? De la libre pensée? Courir pour ne pas se poser. Ne pas se poser pour ne pas penser. Courir pourquoi? Après quoi? Je comprends qu'ils ne fassent jamais de sport ici... Ils courent assez comme ça. Ils préfèrent boire des sodas, dans des gobelets de 3 litres, jouer sur des tablettes tactiles, et grignoter n'importe quoi n'importe quand. C'est moins crevant.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité