J’aime la France. Car elle, elle nous aime. Sans condition.
(A vérifier, sans doute, si ce qu’on m’a dit est totalement, vrai. Mais vu que c'est divulgué par la partie adverse… y a de fortes probabilités que ce soit crédible)
Lors de la cérémonie du 14 juillet, entre petits fours et champagne, j'ai fait la connaissance d’un couple français charmant, qui pourtant, est diamétralement opposé à mon chemin de vie. Ils ont joué à la loterie US pour la "green card"…. (eh oui, ici, il faut jouer et être un "Winner" !!!!) Et ils l’ont gagnée ! Il y a six ans, alors qu’ils galéraient financièrement, sans diplôme national, ils se font donc la malle pour les States, avec trois gamins dans les bras. Leur projet : s’installer définitivement chez les ricains. Tenter leur chance et gagner mieux leur vie.
Six ans plus tard, Madame a même déjà obtenu la nationalité américaine, que Monsieur attend encore impatiemment. Les trois enfants ont aujourd’hui : 6, 9 et 14 ans, et sont totalement intégrés, même si papa-maman mettent un point d’honneur à ne parler que français à la maison. (les mômes devront attendre leurs 18 ans, pour choisir définitivement leur nationalité)
Et c’est là, au détour de notre conversion, que je réalise, dans un tout petit détail, apparemment insignifiant, que la France est le pays le plus proche de l’idéal, le pays des droits de l’homme, le pays le plus reconnaissant et généreux pour ses ressortissants. Bien sûr, faut pas être naïf, que l’on soit bien-né ou pas, y a des différences criantes entre les « bons français » et les autres, bien sûr tout n’est pas parfait, mais…
La collègue a dû jurer qu’en devenant américaine, elle reniait pour toujours, toutes autres nationalités, autres cultures, qu’elle se dévouait totalement à son pays US…. Bref tout le tralala verbeux qui signifie concrètement : que désormais, pour les States, elle est uniquement et seulement Américaine, elle perd définitivement sa nationalité française. C’est énorme quand même, non ?
Et d’autant plus énorme : c’est là que je rends hommage à mon pays : la France qui perd un citoyen, qui se voit reniée par celui-ci, aspiré par les USA, continue, elle, de considérer ce sale gosse ingrat…. comme son enfant. Pour la France, cette femme et toute sa famille sont toujours français, dans le sens où ils sont considérés désormais : franco-américains… A n’importe quel moment, ils peuvent rentrer à la maison : la porte qu’ils ont claqué à la tronche de leur mère-patrie... leur est toujours grande ouverte…
Quelle plus belle preuve d'amour que de continuer d'aimer celui qui vous renie?
France que j'aime, et qui sait vivre...
Moi j’aimerais bien savoir si la réciproque est vraie pour l’américain qui a obtenu la nationalité française…
Conclusion : on en revient toujours au même : les papiers, les frontières et toutes ces conneries, c’est pas bien beau, les oiseaux eux, s’en foutent pas mal, et volent bien haut, sans s’arrêter aux douanes. Rien à déclarer!