suite Zyon : plus haut, plus hivernal
Un pur visage sculpté dans la roche, à la Picasso
Dimanche 22 novembre 2013
Un matin entre soleil et nuages, des ocres, des rouges, des gris perle et des verts, puis du règne minéral, volcanique ou sédimentaire on passe au règne blanc, montagnes ennneigées, et cerfs broutant… Paysage minéral magestueux, gigantesque, collossal et toujours changeant : c’est éblouissant, incroyable, des rocs, des tables, des pics et des monts, des arbres suspendus aux falaises, on croit voir arriver Lucky Luke à chaque nouveau canyon. On est en montagne et dans le désert, en Méditerranée et au Far West, on est nulle part et aussi à Gerbier de Jonc, Lachamp Raphael, le plateau de la Chavade et la Croix de Bonzon, Le Tiourre, et les épingles pour accéder au Ray Pic… Mais ces couleurs, si changeantes et si variées… les roches passent du noir au rouille, au blanc au vert, au bleu… Paradis du géologue, les roches se transforment en pâtisseries appétissantes, crèmes en roche fouettée, gâteau à la crème, mille-feuilles, rochers chocolatés saupoudrés de sucre glace, crème chantilly ou œufs à la neige sur truffe au chocolat noir…empilement d’assiettes, de pan cakes, de crèpes en stalagtites de sucre candy… Et quand le soleil joue à cache-cache avec la couverture nuageuse, ce sont des reliefs et des volumes rocheux, l’ombre et la lumière qui s’amusent des bosses et des creux, des failles et des bourrelets, des formes et des gravures, des sculptures et des enchevêtrements.. C’est beau, très beau, très grand, étonnant, et tellement plus impressionnant qu’au cinéma.
Immense livre ouvert et volubile du géologue. Ici, l’histoire minérale est bavarde, foisonnante, tout y est décrit pêle-mêle, en vrac, en quantité. Ca déborde de partout, les volcans tutoient les fonds marins, le tellurisme et l’érosion, un grand fourre-tout du passé de la terre, planète à l’histoire tourmentée…
Cerfs, bisons, et bouquetins, "même pas peur", placides et peu sauvages… pas besoin de chiens courants pour les lever ceux-là. Se foutent carrément de nous. Nous ignorent.
La nature nous gifle de son inégalable splendeur. Nul homme ne sera jamais à sa hauteur.
Aucun mot ne peut suffire à décrire. SILENCE svp, RESPECT.
450 m plus haut et deux heures de route plus tard : Bryce canyon de nuit. Neige et froidure, on change radicalement de climat.
On ne pourra pas rester là, trop froid pour randonner, on est pris au piège de l’hiver.
route rouge
elk... they call them