Horse shoe dans le canyon du Colorado
Mardi 26 novembre 2013
Réveil à Page, pour Découverte matinale de Horse-Shoe Bend : le "Pas de Mousse" en dix fois plus grand, plus sombre, plus noir et rouge, plus écrasant et ténébreux. Il force le respect par ses falaises à pic, et lisses et ressemblant plus à de l’origami géant qu’à des falaises minérales. Le Colorado semble si loin au fond, méandres et surface d’eau calme. Verticalité écrasante, puissance et force sombre. Pas un brin de thym, pas un arbuste, pas une plante sur cette falaise noir et rouge, lisse et comme une paroi de cathédrale.
Mais sur le plateau, de tout en haut : on est au paradis encore et toujours du géologue : des vagues, des nodules, des poussées tectoniques ont bouleversé l’ordre des strates, des empilements d’assiettes et de pancakes encore, le sol est rouille, et le désert touche la roche : sable roux rappelant le sucre de canne ou de la citrouille en poudre…
Des lapins galopent entre les touffes d’herbe sèche et les cactus, des touristes japonais envahissent l’espace : on se sauve bien loin, il y a tant de place et tous s’agglutinent face au parking…
Paradis minéral : c’est fort, puissant, imposant, viril. On se sent tout petit…
L'après midi, nous partons pour Antelope canyon.
Dasn Antelope,il fait presque nuit en plein après-midi…. Le Navajo s’appelle « Slow Horse » en son prénom Navajo, il nous accueille dans la cabine de son pic up, au retour. Julien lui pose de nombreuses questions sur sa vie, sa langue, ses coutumes et sa vie avec les anglophones… Aucun lien, aucune ethnie n’apprécie l’autre. C’est dit. Toute la région, immense autour de Page appartient aux Navajo… jalousie?