Republica Dominicana : la ciudad : Santo Domingo

Sabado, Primo de Junio 2014

Ca rappelle le Maroc, ses ruelles, sa chaleur-torpeur. Mais sous les arbres et face à l’océan, il fait doux.

Ca évoque les tropiques, la Réunion, sa flore luxuriante.

C’est très pauvre, et laissé à l’abandon comme sur les plages d’Alexandrie jonchées de détritus. Et malgré toutes ses imperfections, ses rues défoncées, ses forêts de fils électriques, ses échoppes en ruine, et sa crasse : c’est beau. C’est coloré, c’est vivant, les gens vivent dehors entre 11h et minuit, ils sourient, ils vous saluent, vous parlent et vous demandent « Comment ça va ? » sans même vous connaître, juste en vous croisant sur le trottoir. Ils sourient et vous écoutent quand ils vous voient faire des efforts pour parler espagnol. Peu parlent anglais en fait, même dans les banques ou dans la police. Dans les gargotes et autres épiceries du coin, ça chante, ça swinge, la musique est là. Latino, caraïbe. Les filles sont belles, la jeunesse explose. Pays attachant, un peu fou-fou, « todo loco », tous s’appellent « Mi amor » quand ma moitié m’appelle Fatma ou la grosse. La chaleur n’empêche personne de vivre, ni sortir tard. Alors pourquoi les ricains se lèvent et se couchent-ils si tôt ? Ici c’est comme en Espagne, personne n’irait dîner à 17 ou 18h. Et vous êtes servi jusqu’à 23h. Impensable à 300 kms au nord… Les prix sont à peine moins chers qu’aux States, pourtant faut compter un USD pour environ 40 Pesos Dominicains. Mais on mange bien mieux car les restaus du monde entier sont venus s’installer, mais n’ont pas adapté leur cuisine au goût local. La cuisine italienne est vraiment italienne, le café est un vrai expresso, les croissants sont comme en France… Et alors les mangues cueillies sur l’arbre ont un parfum et un goût sans pareil !!!!!

Dans le quartier colonial les maisons sont comme dans la Medina de Fez. Immenses palais, pièces énormes et plafonds hauts, patios, jardins fermés par de hauts murs, terrasses décorées pour ne pas voir la rue, ni être vu. Et particularité des pièces : celles donnant sur la rue sont quasi borgnes, celles donnant sur le patio : n’ont pas de fenêtre, car elles n’ont pas de mur extérieur. Grand balcon ou accès direct sur le jardin, avec seulement le mur-grille en fer forgé. Au moins, c’est pas ici qu’on fera les carreaux.

Dormir sans fenêtre et sans mur…. Faut colmater les yeux à défaut d’éteindre la lumière…

Passer du boulot-prison avec murs sans fenêtre, à la « casa todo abierta »…. C’est un choc…

Lunes el secundo Junio

Direction : la Terrenas, presqu’île au nord de l’île…. Très touristique et blindée de Français. Mais nous sommes en basse saison. Muy bien!