Vieillis comme…

Avec la vieillesse, le corps se déglingue petit à petit, morceau par morceau, comme la carcasse d’une vielle bagnole.

Tout se barre, rien ne tient, faudrait tout changer, ou attendre le dernier voyage avant la casse.

Le corps et le visage ont la mémoire de nos vécus

Ils marquent et montrent bien ce qu’on a fait,

Ce qu’on a omis,

Ce qu’on aurait pu,

Ce qu’on n’aurait pas dû,

Ce qu’on n’a pas pu,

Tout se lit sur nous,

Même les corrections du bistouri…

Rien ne sert de fuir,

Tout est déjà dit.

On vieillit comme on a été,

On meurt comme on doit l’mériter.

Le temps nous rend ce qui nous r’vient :

Toutes nos dettes et tous nos biens,

Le boomerang de la vie

Décolle, s’envole et nous revient

Ou dans la gueule ou dans la main.