Une vraie caricature

Une vraie caricature US : à 7 heures 30  pétantes du matin,

Une tornade maquillée, colorée, laquée, parfumée, habillée en pin-up poupée, déboule dans ma classe en poussant des cris de joie forcés et sur-joués. Elle est montée sur des talons hauts et rose-fluo et suivie de toute une kyrielle de mômes : ses élèves.

Comme dirait mon fillot « Mais what’s the fuck ? ». Même dans un film, on n’y croirait pas. En gros, que me vaut ce grand déboulement? Je comprends queutchi à ce qu’elle me crie, la pompom-girl surexcitée, mais apparemment trompette-victoire et très enjouée (même si ça pue encore la comédie de boulevard).

Et là, je tilte !

Elle avait laissé un mot dans la salle des profs, à la recherche d’un charriot à lui céder. J’avais répondu à son annonce, en lui écrivant qu’elle pouvait venir se servir dans ma classe, (vu tout le bordel en trop, laissé en vrac, par ma chère Nightmare de collègue). Et ma pompom-girl-teacher, en talons roses, repart en se dandinant avec sa table sous le bras et ses « students » à la queue leu leu, telle la maman oie et ses oisons, en me faisant un gros clin d’œil et le pouce levé.

Ca n’a pas duré plus de 30 secondes.

Je me frotte les yeux et me pince pour le croire. J’ai rêvé là? Je ne dois pas être encore bien réveillée. C'est sûrement ça.