La Petite et la Grande Histoire

Le « Lafayette » très moche, très moderne, et sans âme.

Bagnoles, bitume, béton et boutiques... beurk

Poussée comme un champignon, avec ses quartiers chicos tout neufs pour blancs-friqués et ses rues pauvres et défoncées, à mobil-home délabrés…habités que par des noirs.

Et puis, si vous cherchez bien, la petite histoire rencontre la grande. Des destins croisés, des maisons témoins du passé, l’holocauste et la guerre ont marqué la Louisiane à leur manière.

Un concessionnaire, né en Allemagne, en 1944, me raconte son histoire. Né dans un camp de déportés, d'un couple juif russo-polonais, il arrive à Lafayette à l’âge de trois ans. Parlant russe et polonais, il apprend vite l’anglais à l’école, puis le français pour le commerce! Car à cette époque, on ne parlait que français dans les villages. L’homme parle toujours russe et polonais avec sa mère nonagénaire, mais a oublié l’allemand.

Et épousant les méandres du Vermillon, la Beverly drive vous raconte… la fuite de  juifs allemands sous le régime nazi. Arrivés dans les années 30 et 40, ils se sont fait construire de vraies maisons alsaciennes à colombages, habitées aujourd’hui par des riches propriétaires à voitures de courses décapotables… Le quartier a son histoire. Pas de monotonie ici. Les vieux chênes ombragent les bâtisses cossues. Et pourtant ce n’est que 70 à 80 ans de vécu. Une broutille. Mais ça fait la différence dans cette Amérique courtermiste.

Allemagne ou Alsace importée... Ne manquent que les cigognes... à défaut on prendra un pélican!

7

Petit palais d'après-guerre...

Plus dans le style plantation le long du Mississipi....

Ne pas s'arrêter aux apparences... Chercher, regarder au-delà, la nature est là, le passé aussi, faut juste chercher, et écouter les anciens...