Paradoxes encore.
Pourquoi nous faire bosser deux semaines avant l’arrivée des élèves et ne nous donner la liste de nos classes que deux minutes avant de rencontrer les parents?
Au Middle school (équivalent de notre collège français), pas de notion de la classe : Solitude totale de l’élève, toujours isolé au milieu d’inconnus.
Changement de groupe à chaque heure et chaque matière. Ennui absolu. Aucune sociabilisation. Tout le sel de nos souvenirs d’enfance, tout ce qui fait la joie d’apprendre, n’existe pas. Impossible de se faire des amis, ni d’apprendre ensemble. Vitesse et travail. Jamais de récréation, et pas le droit de se parler. Au self : les bancs regardent tous le même mur, comme à la messe ! On n’a ni envie de parler au dos de devant, ni envie de manger, d’ailleurs. Aucun lieu de réunion, de rencontre. On est toujours isolé. Le collectif n’est qu’une notion étrange et abstraite.
Car aucune convivialité, mais du rendement.
Pas d’humanité, mais des scores.
Gagner, être le premier, travailler tout le temps.
Mais aimer où l'on est, ce qu’on fait, et nos pairs ? Jamais.
The winner is a killer.