Running...
Je cours, dans un quartier chic... dans le sud de la ville, résidentiel et bourgeois. Des villas et pour certaines : de vrais manoirs, sont très "classes" mais:
des rues désertes,
des maisons closes,
des quartiers mornes,
mais chics.
Pas âme qui vive,
aucun rire,
aucun enfant,
personne ne passe ni ne parle, personne dehors,
jamais.
Silence de mort.
Les riches ne sont pas drôles.
Enfermés derrière leurs rideaux clos. Intérieurs sombres.
Je passe. Footing solitaire et silencieux, comme après un couvre-feu.
Si vous aimez le calme, le silence et la solitude des banlieues, ben, vous êtes servis!
C'est étrange : tant de belles demeures, mais personne pour les admirer. Sont tous enfermés. Derrière leurs rideaux tirés.
Je n'envie pas leur gazon bien rasé, leur portail télécommandé, leurs hautes clôtures, ni leur demeure austère. Je pense que je m'emm.... rapidement dans leurs beaux quartiers. Tout y est fait pour déprimer. "Desperate housewife". Y a de quoi!
C'est riche, mais c'est mort...
Et pourtant, dans un de ces quartiers, vit un "Native", un Indien d'Amérique, qui a grandi dans une réserve indienne entre ses huit frères et le casino local. Il a épousé en deuxième noce, une WASP, femme au foyer, et a fait sa vie en conduisant les bus scolaires. Pas de quoi gagner des mille et des cents... Et étonnamment, il habite une des plus belles maisons des beaux quartiers. Gros coup de bol. Il acheta un jour, (avant même d'obtenir le crédit) - sur le conseil de son banquier - : une barge, qu'il revendit aussitôt avec énorme bénéfice. Spéculation profitable... qui lui offrit sa belle maison.... Il est marrant, et détonne à cet endroit...l'indien chauffeur de bus...chez les bobos...