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louisianecheznousautres
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22 décembre 2014

Sur la scène d' "Artmosphère"

"Artmosphère, artmosphère est-ce que j'ai une tronche d'Artmosphère?" disait (presque) Arletti...

Ca y est. J’ai enfin osé : cette autre promesse que je m’étais faite : participer à « l’école des fans » locale. Au moins un an, que j’y pensais, comme pour le jam. Mais cette fois seule, me produire sur la scène d’un pub' de la ville : à la soirée « Writter and singer ». Tous les mardis, scène ouverte aux auteurs-compositeurs-interprètes. Tous les quarts d’heure se succède absolument de tout : du bon et du moins bon. Du surprenant comme du grand classique, acoustique ou électrique. Tous les styles : folk, rock, blues, jazz ou ballade, mais alors une immense, une écrasante majorité de blancs et de mecs. Nous n’étions que deux nanas. Forcément ça rapproche. (En même temps, je suis habituée depuis si longtemps, à toujours pratiquer des trucs de mecs, ça me « stik at the skin ». Une jeune brune, fraîchement arrivée à Lafayette, car suivant l’affectation professionnelle de son mari. Guitare classique, la même que la mienne. On papote « un ti brin » avant même de passer en scène. Très belle voix, très sympa et bonne guitariste, écrit et compose à ses heures perdues. On m’appelle en scène assez tard dans la soirée, trois ou quatre potes ont patienté. Trac un peu avant, puis plus rien pendant. Ecole du cabaret. Difficile. Ca bouffe, ça boit, ça trinque, ça discute et ça rigole. L’audimat n’est pas au plus haut pour commencer le tour de chants. Mais une nana, à l’accent « frenchie » qui se présente et explique un peu sa chanson, au micro, ça intrigue. Je me lance. Surmenage de toutes mes cordes… La voix est voilée, et la corde de ré vient de péter il y a deux heures. Risque de désaccord chronique. Mais ça passe. J’en chante trois ou quatre, ne reçois aucune tomate. On m’écoute et ça m’épate. La langue ? L’exotisme ? On m’avait dit : «  Fais gaffe si on te dit : It was so nice what you sang ! » : C’est une vacherie hypocrite, c’est cuit, t’étais à chier. Mais on m’a dit « They were awesome your songs ! ». Ca m’a fait marrer d’ailleurs. J’ai sympathisé avec des musiciens, le régisseur et la serveuse et puis Sarrah, la chanteuse qui m’offrit une boîte de cookies maison. Trop bons. Je reviendrai. L’endroit me plaît, et même en semaine, un monde fou, bonne ambiance, bonne école aussi pour faire ses armes musicales. C’est plus dur que le jam. Le public n’est pas conquis. Nul groupe qui vous porte. Etre à nu, tout seul. T’as que ta voix, ta guitare et tes histoires courtes, le temps d’une chanson pour que le verdict tombe. Tu ne peux pas te cacher derrière un personnage. Le personnage : c’est toi, tes trippes, ce que tu penses, écris et partages en mélodie. Mais ça a un goût de « reviens-y ». Ne plus faire sa Blanche-Neige, et chanter entre ses chiens, son chat, ses ânes et les oiseaux du jardin. Sortir de son trou, tester ses chansons, se confronter aux autres pour progresser. Et se dire : "je l’ai fait". Même pas peur. Ecrire pour être lue, chanter pour être entendue, la musique à partager rien de plus, même s’il pleut de plus en plus, je sais…

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