Dernier trimestre, yes!

J’ai remarqué que le premier trimestre est toujours le plus long, le plus laborieux. Il faut que les élèves comprennent ce que j’attends d’eux, que j’apprenne comment ils fonctionnent. Je fais appel à leur intelligence, alors la discipline se cherche. On passe de la joie à l’autorité, du jeu au travail. Tâche compliquée, périlleuse et fatigante. Mais après 3 à 6 mois, je remarque toujours les mêmes résultats, plutôt probants. Une complicité s’installe, une estime réciproque, entre eux, de eux à moi, et réciproquement. Place à l’intelligence et au plaisir partagé. On aime travailler ensemble, on récolte le fruit de nos efforts. Ca roule. J’aime mon métier plus que jamais. Le dernier trimestre est toujours le meilleur. Je me suis attachée à mes élèves. Ils m’apportent tant et me rendent bien plus que je ne leur ai donné. Et, étrangement, les chères collègues, qui me jugent et me prennent de haut pour mon style trop peu académique, celles qui ont eu, dès le début une classe silencieuse, et ultra-disciplinée, celles-là même en bavent en fin d’année. Elles sont usées, agacées, les mômes se lassent et elles aussi. Moi pas. Je tiens la distance et en tire même de la joie. Et toc.