A écouter absolument : les "sweet crude" de la Nouvelle Orléans

Lundi 30 septembre 2013-10-01

Déjà plus de deux mois que je suis là. Pas vu le temps passé et en même temps, il me semble qu’il y a une éternité que je suis arrivée et que j’ai oublié ma vie d’avant.

Mais ce dont je ne parle pas assez : c’est que la Louisiane est vraiment un état à part. Oui, on est imbibé de sacro-sainte pensée puritaine, d’apparences à sauver, de tout ce qui est superficiel, artificiel… mais il y a heureusement les résistants, les acadiens et leur musique qui éveille, leur joie de vivre, leur simplicité, leur cuisine succulente, ce mariage de créoles, de métissage indien, africain, et de français qui a voyagé. Bon dieu ce qu’ils sont forts pour la musique, la danse et mettre l’ambiance. Au « Blue Moon café » :- un nom bien pompeux, pour un vieux hangar tout en planches dépareillées, sur une scène minuscule bien connue des francophones-  se produisaient dimanche soir, sous pluie battante, sept jeunes d’à peine vingt ans, plus ou moins étudiants, filles et garçons à l’aspect sympathique et studieux, cheveux bouclés et lunettes, ils ont mis le feu ! Quelle musique, quelle pêche, quelles trouvailles : trois batteurs, dont deux batteuses, clavier, violons, guitares, basses, c’était bon, travaillé, et frais à la fois, ils venaient de NOLA : les « Sweet crude » excellents !

Eux se foutent des apparences, ils vivent leur passion. Point.

Et ils aiment ça et nous aussi, et ça se sent et ça nous transperce, et ça nous transporte. Il ne faut pas grand-chose en somme pour « laisser les bons temps rouler », faire la fête, se lâcher, danser et chanter, oublier ses galères, et simplement ne pas oublier de vivre.