Les gros… ici c’est quelque chose…

Au final, faut se faire peser sur la balance des hippopotames des zoos...

Grossir pour amortir les chocs,

Bouffer pour noyer ses angoisses,

Engraisser pour oublier,

Grandir en taille pour prendre de la place et s'imposer par le volume,

Paraître fort, grand et imposant,

Avoir quelque chose à faire puisqu'on a peur de dire :

Et avoir la bouche pleine et occupée.

Devenir un déversoir de bouffe, une cuve, un sillot à "grain-grain", être rempli.

Mais ne pas arrêter de se remplir, pour autant.

Continuer de bouffer jusqu'à s'en rendre malade,

Se déformer jusqu'à en exploser (merci Lafontaine... Le boeuf et l'autre gonflé)

Mort lente, douce et silencieuse (avant toute explosion)

Bouffer pour s'empâter,

Se protéger à l'aide d'un bouclier de graisse,

Air-Bag flasque, aux frontières incertaines et amortissant les coups.
Prendre du poids, en silence.

Peser dans la balance,

Compter pour quelque chose.

C'est lourd de conséquence...

Le gros en impose, mais vit en prison dans un corps encombrant, malhabile, et usant bien trop d'énergie, pour si peu de déplacement.

Etre lourd et volumineux, se croire une montagne quand on est tout petit, perdu et noyé au coeur de sa graisse. Jusqu'à y disparaître. Et se camoufler sous des vêtements amples.

Et mes élèves qui me réclament le droit de bouffer des chips en classe et en récré, juste après le lunch... et boire des sodas immondes aux couleurs fluos... s'ils savaient... mais ils ne peuvent comprendre, ici les profs leur offrent des bonbons pour avoir la paix ou des bonnes notes et des cannettes+chips ou pizzas pour les féliciter d'une bonne attitude pendant une inspection... J'allucine...

 L'Education Nationale est une fabrique de gros