Mais de quoi ont-ils tout le temps peur ?

Mais de quoi ont-ils tout le temps peur ?

Fin d’après midi ensoleillé, après une journée de boulot, ça sent bon l’été. Une mère et son fils se baladent dehors…. Au lieu de s’ouvrir et de partir au loin, je les vois qui s’enferment dans un parc fermé par des grilles et des barreaux… et tournent en rond…

Au boulot fin de journée : réunion obligatoire, tout le staff est réuni pour écouter les paroles du dieu-boss… On nous donne tous les détails des passations d’examens de fin d’année… Je pose deux questions légitimes, sur une adaptation possible de l’emploi du temps, vu l’épreuve rude qui nous attend…. Personne, absolument personne n’acquiesce ou ne m’appuie. Tous flippés. Silencieux. On s’écrase.

L’épreuve qui nous attend dépasse l’entendement : c’est confinement total, locked down, excellent entraînement en cas de siège, ou de prise d’otages terroristes en fait…

5 jours entiers : de 7h30 à 15h30, enfermés. Pas n’importe comment. Hein? Je dois absolument tout camoufler dans ma salle de classe (qui servira de lieu d’examen) : il ne doit rester plus aucune écriture visible, plus d’affichage, rien. Puis je dois m’entasser avec mes élèves  dans la classe de ma collègue… Problème, pendant 5 jours, il n’y aura que la moitié des chaises et des tables pour les 30 élèves. De plus, pas le droit de sortir en récré, en sport, en bibliothèque, au computer lab’ ou en musique,  ni dans les couloirs, ni dans les toilettes collectives. Il faut manger le pique-nique du lunch-bag, livré dans la classe. Et utiliser la seule toilette attenante à la classe. Pas le droit aux activités bruyantes, pas le droit aux ordinateurs. Rien.

Mes deux questions étaient : peut-on décaler la réunion mensuelle qui tombe sur cette terrible semaine? Réponse : non.

Peut-on exceptionnellement avoir un délai supplémentaire de 24 h pour rendre les lesson plan de la semaine de travail ? Réponse : non.

A quoi ça sert de nous autoriser à poser des questions, puisqu’on ne nous entend pas?