Deux poids, deux mesures
En règle générale, mais de façon toujours tacite, les répartitions de classes se font systématiquement au détriment du petit nouveau, ou de celui qui ne rentre pas dans le moule. Ben là, j'ai eu la preuve par trois, que je ne rentre pas dans le moule. Car ce matin, ma collègue et moi avons tenté une activité commune entre sa classe et la mienne, de même grade.
Impressionnant, le fossé. Deux mondes. Elle gère la classe des fils de profs, et des bien gentils, le monde des bisounours à qui elle parle comme à des bébés, bien sages. Et les miens, primo-délinquants, papa voleur de voitures, ou papa disparu, voire les deux, et mômes désaxés, déjantés, qui ne tiennent pas en place et sont toujours au bord de l'explosion. Si je leur parlais comme elle le fait et leur apprenais les mêmes chants qu'elle, gnangnans à la "Tchoupi et doudou", ben je ne donnerais pas cher de ma santé.... Donc, sitôt ses moules parties, mes crabes sont restés pour un rock endiablé, afin de les défouler un peu... Mais dans la "seafood" locale, je crois que je préfère les miens, ruineux en énergie, mais bouillonnants comme la vie, adultes avant l'âge par obligation sociale... et malins comme tout. Et puis je me dis, que mes garçons en "K-" et en "-ON" sont mieux chez moi. Au moins, ils chantent et jouent, au lieu d'être punis et exclus tout le temps. C'est toujours ça de pris pour eux. Z'ont à peine sept ans, et n'ont encore connu qu'une vie de m....
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