Nuage

Non vraiment,

Ailleurs qu’ici en Amérique,

Je n’aurai jamais vu :

De tels ciels,

D’horizons si grands,

De nuages si gros,

Et toujours :

Gigantisme et Démesure.

Ce soir, un énorme cumulo-coton gris-blanc cassé

Ourlé de lumière :

Scintille et joue l’équilibriste

Sur la cime centenaire de quelques chênes verts.

En verticale inaccoutumée.

Il trône…

Ou se déguise?

En ramure blanche éthérée et cotonneuse

Et funambule sur la canopée embrassée…

Nuage épris d’un arbre,

Ou nuage jouant à

cache-cache,

Ou coquette espièglerie d’un grand taquin

Qui se rêve végétal…

Comments

[ch7om4jul]

Quelle belle envolée dans ces nuages qui nous transportent dans l'éther, voire l'infini, loin de toutes les bassesses de ces pauvres terriens! On en redemande de cette poésie!

Merci pour cet instant privilégié