Vos pharmacies
Regardez attentivement vos pharmacies. Ce sont des dinosaures voués à l'extinction imminente.
Les pharmacies, ici, sont dans les hypermarchés.
Et la pharmacie "PHARMACY" est un hypermarché.
Je m'explique, car c'est peu clair.
Dans n'importe quelle grande surface, vous entrez dans les allées (pas dans les galeries marchandes), dans les allées - je dis bien - et au coeur du grand machin : vous avez deux rayons entiers de pharma et parapharmacie. Et a côté : un comptoir où le pharmacien, remplit (contre ordonnance), une boîte-échantillon (format pour collecter vos urines). Le pharmacien est un ouvreur de boîtes pour redistribuer à la pièce. Restez pas, pendant qu'il transvase, cassez-vous, on vous dit. Il a 20 minutes pour le faire et ne veut pas vous voir. Les médocs : c'est à l'unité.
La vraie pharmacie, celle des urgences, ouvertes 24/24, au bord des routes, et avec panneau lumineux énorme "PHARMACY", la vraie quoi, est un supermarché, ou à défaut une superette. La différence? La taille et le nom. Mais vous avez à nouveau 2 rayons entiers de pharma et parapharmacie : savons, maquillage et puis plus loin : tout, sauf (fruits et légumes, normal ils n'en mangent pas) du rayon chips aux alcools, de la papeterie aux produits pour la maison, une épicerie quoi. La pharma est une épicerie. Pourquoi l'appeler pharmacie alors? Parce qu'ouverte 24/24? Les hypermarchés aussi. C'est donc comme pour nos boulangeries qui en avaient le titre et l'apparence. Comprenez-vous l'utilité de la loi? Celle qui a imposé la fonction correlée au titre.
Ah les apparences! Ici ce sont des Dieux. Sauver la face, et montrer tout ce qu'il n'y a pas dedans. Tout est faux, tous le savent, mais tous feignent d'être ce qu'ils ne sont pas et de faire croire qu'ils croient aux apparences. Ce monde est malade. Et on y va tout droit, nous aussi. Mais pourquoi ce modèle minable continue encore et toujours d'être un modèle suivi?