UN HOMMAGE ASSEZ MINABLE
Trois clampins et deux tondus, même pas la moitié des français expatriés ici... La pluie qui arrive, un dimanche tout gris, dans une ville morte, en hiver. Lafayette dans ce qu'elle a de plus moche : ses rues désertes. Normal, sont tous à la messe...
Moi, j'avais honte. Me demandant si rien du tout, ne vallait pas mieux que ce fiasco... Et la télé locale était là, pour filmer ça... eh Beh! Filmer quoi?
Ca rime à quoi une manif' avec des petits panneaux-papier imprimés "je suis CHARLIE", dégoulinant de pluie, et quelques piétons égarés, tournant autour du pâté de maisons. Mouais...Peut mieux faire. Et me revoilà harcellée par ma sempiternelle petite mélodie intérieure...
♫ "Mais qu'est ce que je fous là, moi?" ♫
Puis je regarde les images de Paris, Lyon, Marseille, les places publiques noires de monde, le soleil et le ciel bleu d'un hiver continental.
Mon pays me manque, ses contradictions et ses plus belles pensées, ses valeurs et tout ce qui fait son charme. J'aime les gens de l'hexagone, j'aime ses paysages, son histoire. Ici, la musique est un baume... mais vraiment insuffisant pour contre-balancer tout ce qui m'a construite.
A vue de pif nous étions entre 50 et 60 manifestants. Waouh quel exploit! Pourtant l'info a circulé et les textos ont chauffé, je peux vous l'assurer... Vraiment consternant.
je suis, je suis... j'essuie oui, Charlie sous la pluie...