Et c’est reparti de plus belle.
Non, non... va pas me lâcher, jamais, jusqu'au bout, j'aurai droit à tout, absolument tout.
Lundi matin 9 mars, huit heures, en plein cours, devant mes élèves et par appel micro, je suis convoquée au bureau. Attendue par le tribunal : dirlo, sous directrice, collègue US (qui m’a délatée) et femme de ménage. On me reproche d’avoir jeté une table (cassée), il y a plus de six mois, alors qu’elle aurait appartenu à la prof US. Cette table m’avait été donnée, ou plutôt débarrassée par une collègue belge, parce qu’un des quatre pieds était cassé. Ne parvenant pas à la réparer (la table pas la prof en congé mater') et fatiguée de demander qu’on m’en débarrasse, je l’ai jetée moi-même à la décharge et remplacée par une table neuve, achetée à mes frais. Coupant cours à la discussion, j’offre de moi-même, ma propre table, en échange, à la prof US. La dirlo cherchant toujours la baston, contre-attaque alors de suite : « Très bien, maintenant vous payez les quatre chaises aussi ! ». Suite du « Loup et de l’agneau », je vous dis. Là, la moutarde me monte sérieusement au nez. Je me lâche et rétorque : «Madame, on m’a volé une télévision, une télécommande de TBI, j'ai dû acheter deux tapis, et je paie à mes frais toutes les fournitures : feutres, colles, craies, éponges, ciseaux, stylos, pinceaux. Cette fois, ça suffit. J’ai assez payé, je ne paierai plus rien du tout, et certainement pas pour des chaises qui m’ont été volées. » Excédée, elle me fout dehors, et me menace d’une re-convocation prochaine. Mon inspectrice française passe jeudi, pourvu que la crainte hiérarchique fasse filer doux cette malade.
J'aurais pu ajouter : " Mon travail est pour mes élèves, mais mon salaire est pour mes fils!"
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