Boulot gratos en pleines vacances
Accrochez-vous à la mousse espagnole, parce qu’en France, tout le monde rigolerait haut et fort… Imaginez un instant que votre inspecteur vous invite fortement, à participer gratuitement, à une animation pédagogique de trois jours, en plein cœur de l’été et de vos congés, les : 14.15 et 16 juillet ou les 1er, 2 et 3 août, pour une philosophie à la noix complètement antinomique avec ce qu’on vous demande de faire dans vos écoles : « Leader in me ». (Ex : En «leader en moi », j’ai pris une initiative, faisant le boulot de ceux qui ne le font pas, après moultes demandes) Et j’ai reçu un avertissement écrit et signé de ma sous-dirlo pour avoir eu le toupet de jeter une table cassée. (En passant : on me l’avait donnée, ou plutôt, on s’en était débarrassé en me la refourguant. Mais non, elle ne t’appartenait pas, on te dit, alors tu signes le papier, tu pleures, et tu demandes bien pardon à genou, yes Mam).
Bref pour en revenir à "Leader in me" stage en pleine été : devant le peu d’enthousiasme des 11 profs de français à s’inscrire en courant, (seuls deux peuvent et accepteraient d’y aller), ma bien chère boss, a entamé son refrain classique à chacun : pression, chantage aux sentiments, intimidation, répétition bien martelée au micro, sur le site de l’école, par papier dans chaque casier, une vraie propagande à haute dose... Et puis, un à un, de visu, « Vous savez que vous ne pouvez pas nous faire ça, on va perdre les subventions à cause de vous, et jamais aucun prof ne s’est désisté pour ça, ça ne s’est jamais vu, vous comprenez? Il faut absolument que vous participiez, on ne peut pas se le permettre et gnagnagna…». Mais quelle vipère ! Moi rien à foutre, quand elle s’est approchée de notre groupe, je me suis caltée, et même si j’avais signé pour une troisième année, par principe, j’aurais dit non. Normal qu’elle ne m’aime pas. Mais si je ne bossais pas, et que mes élèves avaient des résultats nuls, je comprendrais, mais c’est bien tout le contraire…. J’ai de plus en plus le sentiment qu’elle nous prend pour ses esclaves, corvéables, et à son service, n’importe où et n’importe quand. Elle se fout de nous, nous raconte n’importe quoi, nous infantilise pour nous manipuler, et scie la branche sur laquelle elle se trouve. Cette année, entre les départs volontaires, et les fermetures de postes, elle va remporter le gros lot des disparitions de profs… quand je suis arrivée on était 22 nouveaux sur 37…
Et pour en rajouter une couche, la responsable française, nous invite à une autre formation à l'Université de Lafayette, payante (mais sans doute prise en charge par les Amis de l'Immersion) du 10 au 24 juillet. Je me marre. Les vacances sont décidément très mal vues...
Et le racket continue…. Big Boss doit vraiment avoir besoin de fric, ne sait plus quoi inventer, (moi j’aimerais bien être petite souris, et voir dans quelle poche, tout ce pognon-sauvage récolté hors trésorerie officielle, va se retrouver). Car, maintenant, tu peux acheter tes bons-points : à la pièce, ou en carnet de 5 pour toute la semaine : et t’offrir le droit de porter un jeans, yeh !!!! Aujourd’hui, toutes les faillotes avaient payer 2 $ pour être en jeans…. Mais quelle vie trépidante et pleine d’audace! Tiens ça me donne une idée, au milieu de tous ces jeans, faudrait qu'on foute la pagaille avec quelques collègues : on porte un jean de temps à autre, pendant une heure ou deux, sans rien payer. Le temps qu'elle réagisse, et que le message soit transmis à leur unique synapse, on s'est bien foutu d'elles et de leur jeans-pass lucratifs.
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