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louisianecheznousautres
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27 août 2015

femme qui déclare sa flamme

Adultère? Une femme qui déclare sa flamme, C’est pas banal, C’est peu commun. Et pourquoi pas ? Elle trouve ça bien. Pourquoi cacher qu’on aime à celui qui est le principal intéressé… Pourquoi taire sa flamme parce qu’on est femme ? Parce qu’on est mariée ? Ca ne veut pas dire qu’elle va tromper. Ca ne veut pas dire non plus qu’elle appartient au premier. Ca veut dire qu’elle est libre, respectueuse du mari, qu’elle ne trompe pas, mais libre. Elle n’appartient à personne, elle se doit d’être honnête. Mais gare à qui elle se confie… Elle prend des risques. Elle joue avec le feu. Elle risque aussi de brûler, de blesser, de faire très mal… à deux hommes à la fois. Elle ne maîtrise vraiment pas ce qui lui arrive. Ne comprend pas. Ne se reconnaît plus. Elle est sous emprise d’une substance, sans avoir rien consommé. Religions Depuis toujours, déjà enfant, elle avait cherché cette dimension spirituelle, cette communion des âmes… Croyait bien gentiment tout ce qu’on lui racontait au catéchisme de son village, allait sagement à la messe le dimanche, voulait croire, mais ne croyait pas. Pourquoi ses parents l’envoyaient-elle à l’église, alors qu’ils n’y foutaient jamais les pieds ? Pourquoi les fidèles se reluquaient par devant et se critiquaient illico par derrière ? Pourquoi la vieille boiteuse lui en voulait-elle de l’avoir remplacée un mois, à l’harmonium sur demande du curé? Elle sentait bien du haut de ses dix ans, que les apparences primaient à l’Office, que tout le monde s’emmerdait ferme, mais faisait comme si de rien n’était. Et de fait, les dogmes, la bien séance, la bien pensance la gonflaient gravement. Graine de rebelle, déjà…. Puis un soir, elle découvrit le parterre d’un théâtre, le public conquis, les acteurs-lycéens en scène, dans la lumière et faisant rire la salle bondée… Elle s’était aussitôt dit : C’est là que je veux être. Elle se promit d’y être, le jour où elle serait au lycée. Moi aussi, je veux être avec eux, et communier avec les partenaires de troupe et les spectateurs… Plus tard, elle avait aussi essayé l’Aïkido, art martial, pour se trouver. Elle avait tenté de comprendre l’art en général, le cheminement de l’artiste. Qui n’est finalement pas vraiment créateur, mais juste un lien, un passeur. Elle se disait qu’on n’écrivait jamais vraiment, on ne faisait que retranscrire, une idée, une pensée qui vous traverse, ne vient pas de vous, vient d’on ne sait où. L’artiste n’étant qu’un médium, un passeur, un traducteur pour tous… Au service de l’inspiration qui vient ou pas, mais qui ne se commande pas… Faut juste assurer une permanence, 24 heures sur 24, où cas où elle passe. Etre là, être prêt, et écrire à chaud avant que la magie disparaisse… Puis elle avait cherché dans la philosophie, la sophrologie, le yoga, la méditation, voire la psycho-généalogie ce qui pourrait nourrir ce besoin de spiritualité. Tout ce parcours tortueux sans jamais avoir trouvé pleinement ce qu’elle recherchait. Cette fois, cette foi, ce spirituel, cette élévation, elle l’avait enfin trouvé, par hasard, sans l’avoir cherché. Car l’arbre cachait la forêt. Les religions la rebutaient, mais cette connexion l’appelait. Elle la trouva. Dans les paroles de son amie Martine, lumineuse de bonheur, qui lui avoua après avoir tant traversé de deuils et de souffrances « J’ai décidé d’être heureuse !» résiliente au possible. Et dans ses yeux à lui, quand elle lui avait avoué avoir trouvé la foi, quelque chose s’était allumé: joie partagée, intérêt accru. La Conversation prenait soudain un tout autre tournant autour de leurs pizzas. Cette fois, ils savaient pourquoi ils étaient là, tous deux, si heureux. Ils avaient trouvé, ce qui les liait, ce qui les attendait, depuis longtemps, ici bas. Il n’avait pas tout dit, Par peur de lui faire peur. Il n’avait pas compris, Que grâce à lui, elle accédait au bonheur. Il se tint droit. Il la porta et la soutint. Ne faillit pas, ne faiblit pas, ne fléchit pas. Ne montra strictement aucun émoi. Stoïque envers et contre tout. Rien que pour elle. Pour rien au monde, il n’aurait voulu lui concéder une allusion, un aveu. Il s’oubliait totalement. Pour ne pas lui faire de mal, ou l’attrister. Il s’effaçait encore et toujours. Généreux, d’un amour total et entièrement pour elle. Cet homme-là savait aimer. Et elle aimait cette chaleur au cœur de son ventre, ce bonheur au cœur de son cœur, comme un sentiment amoureux, mais en bien plus profond, plus doux, plus long. Folie douce. Feu qui couvait sous la braise depuis longtemps, sans que nul ne l’ait jamais vraiment su. Bien plus pure et réconfortante lumière que toute lubie excitée et excitante flamme léchante et retombante, feu de paille étincelle joyeuse mais éphémère d’un coup de foudre passager, une attirance… Non rien de tout cela. Il n’était pas physiquement attirant, et elle ne voulait pas d’une aventure. Elle aimait son âme. Ils pouvaient se parler pendant des heures. Le temps ne comptait plus. Eternité ou instantanéité. Une heure ou une seconde, peu importait. Quand ils se parlaient, ils remontaient le temps, vivaient intensément, étaient dans un autre espace temps, à l’abri des regards, entraient dans l’âme de l’autre. Se confondaient. Hors du monde, ils étaient un. Besoin de communiquer, et juste se faire du bien. Et parler de tout, absolument tout, et de Dieu. D’eux, du passé, de leurs sociétés, de poésie, de leurs ressentis, ils étaient amoureux mais ne se l’avouaient même pas à leur fort intérieur respectif. Comment l’auraient-ils avoué à l’autre ? INTERDIT. Elle était sur le point de partir et elle était mariée. Il était heureux de pouvoir l’aider, lui expliquer son pays et son passé. Il lui parlait, sans rien lui cacher, avouait tout, longuement toute la nuit. Il la trouvait si belle. Une si belle personne à l’intérieur comme d’apparence. Il aimait son grand cœur. Ordinairement il ne parlait que très rarement de lui, ou seulement si elle le questionnait. Mais dans la nuit, il se lâchait, et il aimait d’autant plus cela, qu’elle adorait l’écouter aussi. Il n’aimait définitivement pas se placer dans la lumière, et sous le regard des autres. Il était pudique, profondément humble et mal à l’aise en société mondaine. Il avait dû travailler sur sa timidité héritée de tant de frustrations, humiliations accumulées depuis l’enfance. Il avait été marqué par les coups de ceinturons après avoir osé emprunter la barque de son père, un jour d’escapade entre cousins, puis perdus le soir dans le bayou. Humilié pour avoir à nouveau été corrigé devant tous les élèves parce qu’il faisait l’école buissonnière. Rabaissé et moqué pour avoir été pauvre et parler français… Les américains l’appelaient lui, ainsi que tous les cajuns : « Cajun levee trash », ou les poubelles cajuns des digues… Autant dire : les laissés pour compte au milieu de nulle part, les vas-nus-pieds, les sous-hommes… La société américaine raciste et bien pensante, n’aimait pas ces êtres différents, ces aborigènes du bayou, premiers colons, imprégnés de nature sauvage et de culture indienne, irréductibles « gaulois » qui n’en étaient plus. Car depuis trois à quatre cents ans qu’ils vivaient oubliés dans les marais, ils n’étaient plus français depuis longtemps et ne connaissaient pas la France, n’était pas américains ni anglais ni espagnols, ni vraiment « Native » ils étaient… cajuns. Alors, quand, même adulte, il était encore victime parfois de moqueries, pour ces vêtements trop usés, il ignorait les moqueurs, leur pardonnait et priait pour eux. Il admirait aussi sa belle amie pour sa façon d’avoir géré les méchancetés et autres bassesses professionnelles, dont il réalisa l’ampleur des dégâts bien tard, quand elle pleura en se confiant à lui. Elle aussi, tout comme lui, victime de racisme. Mais d’un autre ordre. Elle blanche et venue d’un pays riche de son histoire, harcelée par une principale noire et obèse, qui se rattrapait et vengeait l’esclavage de ses ancêtres, par un pouvoir démesuré, sur cette jolie cible toute fraîche débarquée. Bouc émissaire idéal. Quel besoin d’arracher le travail affiché de ses petits élèves ? Quel besoin de l’humilier en public en l’accusant à tord, de ne pas être à son poste par annonce dans le micro général ? Quel besoin de modifier le règlement pour elle seule et d’inventer et appliquer des lois iniques rien que pour elle. Quel besoin de lui coller à la peau une sale réputation, alors qu’elle faisait son boulot sans gêner personne ? Juste par haine raciste et revancharde.

Tu me hais

Tu peux pas m’voir, Je sais.

Tu peux bien tout tenter !

Tu peux tout !

Mais moi, je n’changerai jamais,

Je t’agace, je sais. Je t’énerve assez,

Pour que tu m’agresses sans cesse. Mais qu’est ce que j’t’ai fait ?

Dis-moi toi ? Est-ce que tu l’sais ?

Qu’est ce qui cloche ?

Qu’est ce qu’est moche ?

 

Pourquoi, Tu me haies ?

Pourquoi j’te déplais ?

Pour qui tu m’prends ?

Pour qui tu t’prends ?

Pourquoi tu m’en veux ?

Pourquoi tu t’acharnes ?

Pourquoi tu ricanes ?

J’ai rien demandé,

j’ai pas démérité,

J’ai juste existé.

Et toi, tu ne le permets.

T’es qui, toi ?

T’es Dieu ou quoi ?

T’es la boss, c’est ça ?

Tu crois que tu peux tout, pour ça ?

Mon seul tord, oui je sais :

Etre mince être blanche Blonde et aux yeux clairs.

Mes cheveux en crinière, mais pas en crin,

Comme les tiens.

Tu me hais pour ce que je suis.

Mais pas pour ce que j’ai fait.

Mais moi, j’ai rien commis.

Et, ça ! Ca te déplaît. ♫

tu_me_hais__2_

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