Ultime fois à Nola
Majorettes
Mômes en tenue de camouflage.... jeunesse hitlérienne quoi...
Nola l’étrange, la marrante, la folle, mais encore plus folle en temps de carnaval. Tous s’y lâchent, s’y encanaillent. Tourisme de masse, et l’alcool coule à flot. Défonce et sortie en grappes, en chasse…. Les jeunes mecs et les troupeaux de nanas…. Y a de la musique partout, des déguisements aussi. Sûr que pour écouter du jazz, c’est là qu’il faut être. Mais pour danser, pas si sûr… Pour rencontrer des gens…. Mouais… je préfère les tavernes en planches et les festivals sous les étoiles de Lafayette. Zydéco et cajun me plaisent bien… et le monde y vient plus pour la musique que pour la défonce.
Pompons et claquettes... pour majorettes
Allez, je me suis tapée deux dernières parades…. Gamines-majorettes imposées par leur école de musique ou de danse, en bas résilles et justaucorps à paillettes, bottines à énorme pompon, des militaires, des chars énormes mais pas vraiment beaux…. Et puis lasse, je quitte la foule, le bruit, l’hystérie collective des badauds comme devant une vraie caravane du Tour de France pour ses cadeaux en plastique : colliers made in China, et vais m’asseoir dans un bar, derrière la vitrine. Lettres du mot "CAFE" peintes à l’encre jaune, sous mes yeux, et passent devant moi : chars et fillettes sur une musique lente douce et triste d’un jazz trompette de mon café…. C’est insolite. Pathétique. Eux dehors : fous et forts et moi dedans. Ce décalage me berce. Image et son : pas raccords, comme dans un film. Le temps s’est arrêté. Vous jouez une autre partie. Vous regardez mais vous êtes en dehors du tout, et à l’intérieur pourtant…. Hors jeu. Ailleurs. Présente physiquement, mais absente au tumulte. Je sais que c’est mon dernier carnaval et ma dernière fois à Nola. Il fait doux sur la ville, la fête bat son plein. Trop plein. Jouer à gagner des colliers, mal aux pieds, suis fatiguée. Un groupe de majorettes jeunes et vieilles mais absolument toutes blondes, aux cheveux longs poupées-barbies se dandinent au pas militaire… Cette fois j’ai ma dose, je peine à traverser le boulevard, des barrières et des flics partout. Et me réfugie dans le quartier français, ses vieilles ruelles, un mariage passe, je parle longuement avec des libraires. On est mieux là, moins de foule… la nuit tombera bientôt, je pars au match de basket…
Char St Valentin....
Char à deux roues des cops
Le public de bonnes vraies américaines avec les accessoires en plus...
Ramasse ton collier sur le pavé...
la mule et les bulles
Les vrais mariés et leur band... et leurs proches
L'intérieur de la librairie d'Arcadie, la plus bordélique que j'aie jamais vue...
Troupeaux de gazelles en chasse