Santa Rosa
Tahoe aura attendu la neige tout l’hiver mais elle sera tombée qu’avec moi…. en avril…
Je redescends, mais la neige m’empêche de rouler vraiment. Prudence. Les forêts ployant sous la crème blanche étincelante de soleil, sont splendides. Mais pas très rassurée… Verglas ou pas ? Je me méfie…. Stalactites de glace, puis bientôt plus que quelques plaques neigeuses, puis plus aucun sapin, mais des fleurs et des palmiers, puis les tracteurs-tondeuses quand il y a deux heures, ils étaient chasse-neige… J’aurai fait en 5 jours toutes les saisons, tous les pays, et tous les climats, du grand n’importe quoi.
Avant Santa Rosa : un bel estuaire…. Entouré de montagnes…. Etrange sensation juste parès la neige, toutes ces fleurs, ce parfum d’herbe coupée…
Et puis me voilà à Santa Rosa, pas de fleuriste, peu de fleurs dans la ville et aucune rose. Mais un joli petit centre ville coquet. Placettes, parc, grandes allées piétonnes, beaucoup de terrasses. Lieu agréable à vivre, un tantinet chic. Et alors très rigolo : c’est la ville des salons de coiffures et des restaus-bars. T’en as partout. Mais pourquoi toutes les coiffeuses sont asiatiques ? Et en marchant, je me bidonnais toute seule : coupe-tif, bar, coupe-tif, bar, coupe-tif….On doit passer son temps à boire et à se faire déboiser la colline ? Coupe et trinque, en permanence… Est-ce en prévision d’un séisme ? Faut avoir la coupe parfaite au cas où, et sa dose d’alcool dans le sang pour supporter le trauma ? Public intéressant aussi. On sent une bien meilleure hygiène de vie qu’ailleurs : pas d’obèses, les vieux : sportifs, les mamés : alertes. Beaucoup de globe-trotters, de marginaux aux cheveux roses ou bleus, des musicos en errance. On sent l’influence de la côte et de San Francisco… On sent aussi un climat sain, et des gens qui se foutent d’habiter sur une faille sismique… Mais bon, faut pas rêver, hein, c’est bien l’Amérique, avec ses drapeaux, ses Mall (identiques à tous les autres, « Aéropostale », escalators…), ses Starbucks, et ses clochards qui se cachent…un peu moins qu’ailleurs. Allez, je me rapproche de San Francisco, et passerai par Berkeley, la ville des vieux babos des 70’…. Sont arrivés ici, quand je suis née, quoi….
La mall, (galerie marchande) avec la main coupée à l'entrée.... Faut mettre la main à la poche.... Dans ce pays, on te prend par la main, et surtout "We appreciate your donation, your money....". Vas, vas donc au Mall, et ne pas penser, dépenser...
Et puis, je vais voir la côte, retardant un peu plus mon arrivée en ville. Mais je ne me doute absolument pas de ce qui m’attend : ma rencontre avec le Pacifique. Première fois que je le vois… Pfffff….. Ya pas de mot….
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